Ce mercredi 19 décembre 2018 a eu lieu une soirée spéciale contre le harcèlement organisée par le club de foot de Houtain-le-Val Genappes.
Ce phénomène dévastateur est présent partout, à l’école, dans les clubs de sport, dans les mouvements de jeunesse… Il est urgent et fondamental de créer des espaces de paroles dans les lieux de vie des jeunes, pour que chacun puisse y trouver le soutien nécessaire, qu’il soit victime, témoin ou auteur.
A l’initiative d’une maman et relayé par un coach, les joueurs de U15 et U16 se sont donc réunis autour d’un TBI d’une école primaire.
Après le visionnage de l’excellent téléfilm de TF1, « Le jour où j’ai brûlé mon coeur » j’ai accompagné les jeunes joueurs dans le debriefing de cette poignante histoire vraie.
Ensemble, nous avons abordé les attitudes de chaque personnage, les choix qu’ils auraient pu faire (en parler, se soutenir, ne pas participer…), le rôle de chacun, les émotions ressenties et ce qui amplifie ou diminue la situation de harcèlement.
Que ce soit dans la cours de récré ou dans un vestimentaire de sport, certains comportements, mots et gestes peuvent avoir un impact considérable et blesser profondément. Le plus souvent, c’est le silence et la honte qui entourent la victime, l’empêchant de trouver le soutien nécessaire.
D’autres parts, les témoins (qu’ils soient actifs ou passifs) et les auteurs doivent également être écoutés et soutenus dans la prise de conscience de leurs actes, dans toutes les nuances de la gravité des faits.
Dans tous les cas, des espaces de paroles, collectifs ou individuels doivent exister. Les jeunes doivent connaître les personnes de confiance et pouvoir s’adresser à elles si ils en ressentent le besoin, en toute confidentialité
Que se soit avec un adulte ou un camarade, l’ado doit savoir qu’il sera entendu et que sa situation sera relayée si nécessaire et avec son accord.
Dans ce club, un des coachs s’est clairement identifié comme personne à contacter
Au cours de l’animation, des thèmes comme l’attention, l’empathie et l’écoute ont été abordés par les jeunes. Des échanges, ponctués de silences et de rires parfois gênés, ont permis aux participants de proposer des pistes concrètes. Elles sont toutes écrites sur les post-it, bien collés sur le panneau, qui sera accroché à un endroit stratégique du club. Des affiches « 11 points contre le harcèlement » seront posées dans les vestiaires et autres lieux de passage.
J’ai été touchée par ces jeunes, eux-mêmes interpellés par le thème de la soirée, et par les paroles qui été partagées après le film. Sous leurs attitudes de costauds à qui on la raconte pas, j’ai perçu un panel d’émotions et peut-être des prises de conscience, qui, espérons-le, pourront avoir des répercussions positives sur le quotidien de ces joueurs.
