Les pressions sont nombreuses et très variées pour les enseignants et les éducateurs. Aux exigences et aux contraintes externes viennent s’ajouter les attentes et les souhaits personnels pour sa classe et pour chaque enfant.
L’envie de bien faire est présente, ainsi que l’objectif de transmettre au mieux le programme et les connaissances à une classe ou un groupe diversifié et plus ou moins important en nombre.
Mais cette demande légitime est parfois freinée par un mal-être et une surcharge importante de travail, qu’il soit lié aux apprentissages ou à la réalité de la vie scolaire ou institutionnelle.
« Comment arriver à prendre soin de soi dans l’agitation de l’enseignement ? Comment reprendre un instant son souffle avant de tomber malade ou en burn out ? »
« Vous ne pouvez pas arrêter les vagues de pression au travail, ni le stress, ni les revers, mais vous pouvez apprendre à surfer» [1]
Pratiquée régulièrement, la pleine conscience peut vous apporter beaucoup, à vous qui vous vous occupez d’enfants, que ce soit dans une classe de primaire ou de secondaire (ou de maternelle), un groupe en institution, dans une garderie, une ASBL ou tout autre endroit…
Cette pratique vous offre des expériences et des exercices simples et à la portée de tous, que vous pouvez utiliser dans vos classes et groupes. Mais avant tout, c’est un mode de vie que vous pouvez vous offrir, afin de VIVRE et accueillir votre présent, tel qu’il est pour vous, avec ces bons et moins bons côtés.
Des études fondées sur les faits confirment les effets positifs de l’entraînement à la pleine conscience :
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Des réactions différentes au stress, moins automatiques. Le stress ne diminue pas toujours, mais la REACTION au stress diminue, permettant des choix de réponses et d’actions, plus adéquats.
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Un certain calme intérieur mais aussi une plus grande bienveillance envers soi-même et envers ses élèves
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Une plus grande disposition à gérer les tourbillonnements de pensées, en journée ou pendant la nuit
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Une plus grande capacité à être présent dans l’instant, au lieu d’être hier, demain ou tout à l’heure
« Vous ne pouvez empêcher le stress, l’agitation et les comportements désagréables en classe et en-dehors de la classe… par contre vous pouvez éviter d’être entièrement « englouti » dedans et d’avoir des réactions automatiques en vous sentant frustré, en reprochant, punissant, jugeant, condamnant ou en vous fâchant.
Autrement dit, en étant totalement présent avec votre attention, vous pouvez faire un pas en arrière, vous ne réagissez pas aussitôt et vous observez avec calme et attention tous les signaux qui sont en « alerte » dans votre corps et votre esprit (quelles sont vos sensations corporelles, vos pensées récurrentes, vos émotions en lien ?)
L’entraînement à l’attention n’est pas l’un des sports les plus faciles. Vous ne pouvez pas éviter ni modifier complètement les vagues de stress, de frustration, de réactions au rejet, etc. Ces vagues vont et viennent à leur rythme, tantôt hautes, tantôt basses. Parfois, elles sont nombreuses, parfois c’est le calme plat.Quand vous prenez conscience de ces vagues durant les leçons, les animations ou toutes autres situations (en particulier, la colère ou l’impuissance) sans immédiatement y régir, la vie devient plus sereine. »[2]
[1] Eline Snel, l’Attention, ça marche
[2] Idem